Bienvenue à tous ! Nous allons aborder ici l'histoire de l'art à l'aide de quelques exemples de Jean François Millet.
Introduction : L'angélus, Jean-François Millet
Regardez ce premier tableau de Millet pendant quelques secondes, essayez d'imaginer l'histoire derrière ce tableau, puis regardez l'explication à l'aide de l'image ci-dessous :
Exercice 1 : Les Glaneuses, Jean-François Millet, Huile sur toile, Musée d'Orsay, Paris
Observez le tableau, puis répondez aux questions :
Voici quelques questions pour vous aider :
Qui a offert ce collier ?
Pour quelle raison ?
Pourquoi se casse-t-il ? Qu’a-t-il pu se passer ?
Quelles sont les relations entre les trois femmes ?
Et s’il y avait un homme derrière tout cela, une histoire de jalousie...
Vous pouvez raconter une histoire Imaginer comme une pièce de théâtre...
Vous êtes libres...
Vous pouvez consulter ici un exemple de Wu Yin qui a imaginé l'histoire de ces trois images pour vous aider. Cliquez sur le bouton ci-dessous pour télécharger son travail :
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Exercice 2 : Autour d’un dessin de léonard de Vinci, par Bernard Friot.
Lisez le texte suivant puis répondez aux questions :
La main
« Monsieur, monsieur! »
La serveuse sort du bar en courant.
L'homme, au milieu de la place, se retourne, la regarde. Bras tendu, la serveuse montre l'intérieur du bar.
« Vous avez oublié votre main sur le comptoir. »
L'homme écarte légèrement son bras gauche, constate que, effectivement, sa main n'est pas à la place qu'elle devrait occuper.
De la main droite, il palpe les poches de son manteau gris.
Non, rien.
À contrecœur, il rejoint la serveuse et la suit dans le bar.
Là, sur le comptoir, une main est posée, entre un verre de bière et une coupelle remplie de cacahuètes.
Sans la toucher, l'homme examine la main.
Doigts courts, ongles ébréchés, peau crevassée, quelques durillons: une main d'artisan ou d'ouvrier spécialisé, soignée mais commune.
« Non, ce n'est pas la mienne. »
Sans saluer, l'homme s'éloigne. D'un coup de coude, il pousse la porte du bar et sort dans la nuit de novembre.
La serveuse hausse les épaules, puis se baisse pour prendre un torchon sous le comptoir.
Elle enveloppe la main, la soulève avec précaution et la jette dans la poubelle sur les mégots de cigarette et le marc de café.
Voici l'interprétation du texte que nous avons reçu de Zhao Wei. Nous avons choisi de la partager avec vous :
À l’époque, tout le monde pouvait démonter les parties de son corps, et la main était la plus facile à monter ou à démonter. Ainsi de plus en plus de personnes oubliaient leurs mains partout.
Ce monsieur, par exemple, est pianiste et ses mains sont entretenues. Elles ont de longs doigts, pourtant il a perdu sa main gauche et il la cherche. Mais évidemment la main sur le comptoir ne lui appartient pas. Mais il ne s’en soucie pas du tout car il y a des mécaniciens qualifiés qui peuvent lui fabriquer et lui monter une nouvelle main. Alors, il est normal de voir des gens perdre des mains, changer de mains ou vendre des mains.
Je pense que ce texte est une fiction fantaisiste mais réaliste, comme aujourd’hui, les portables deviennent une partie indispensable de notre corps. Je trouve ce texte est intéressant parce qu’il fait allusion à un phénomène de la vie. On peut imaginer notre sentiment quand on est sans notre téléphone, comme s’il nous manquait une main. Mais très vite, quand on achète un nouveau smartphone, nous voilà à nouveau sous l’emprise d’une machine.
Exercice 3 : Nous continuons avec un tableau de Juan Carreno de Miranda : Eugenia Martinez Vallejo, « La Monstre » :
Imaginez, que s'est-il passé avant ? Quelle est l'histoire de ce tableau ?
Voici un exemple :
Ce premier exemple vous a plus ? Oui ? Parfait voici un deuxième exemple :
Exercice 4 : Portrait de couple, Sofonisba Anguissola
Nous terminons cette partie sur l'histoire de l'art avec ce portrait d'un couple :
Voici le texte imaginé par Bernard Friot :
Il pense :
« À quoi pense-t-elle en ce moment? Sous ma main, son épaule est fuyante et son bras se refuse à ma caresse. Je sais, elle n'aime pas que je la touche en public. Mais moi ... C'est plus fort que moi. Son corps appelle mon corps, sa bouche aimante la mienne, ses yeux brûlent ma peau, la courbe de ses hanches fait danser mes doigts. »
Elle pense :
« À quoi pense-t-il? Sur mon épaule, sa main droite est légère, mais sur mon bras sa main gauche tremble. Tout mon corps en frémit. Malgré moi. Je l'aime et je l'évite. Je l'attire et le rejette. Malgré moi. Je voudrais parler, je voudrais dire mon secret, notre secret, mais les mots pèsent sur mon cœur, étranglent ma voix »
Il pense :
« Elle s'est raidie. Elle a frémi.
Je ne sais pas. Encore cinq minutes, a dit le peintre. Elle a soupiré, légèrement. Je voudrais passer la main sur sa joue, je voudrais tourner son visage vers le mien, plonger mon regard dans ses yeux, lui serrer les poignets, croquer le fruit qu'elle tient entre ses doigts. »
Elle pense :
« A-t-il deviné? Sent-il ce que je sens? Envie de crier, de chanter, de pleurer, de danser. Envie de lui mordre les lèvres, de le frapper, envie de me cacher dans ses bras. Élans contraires qui me paralysent. Cinq minutes encore, et ... Je me tournerai vers lui, je lâcherai le fruit que le peintre me force à tenir, je mettrai les deux mains sur mon ventre. Il saura. Et je ... »
Cinq minutes encore. Elle ne sourit pas; quelque chose, pourtant, s'est détendu en elle. Il l'a senti. Il est heureux. Comme un enfant. Un enfant.
Cinq ans plus tard... Ce couple ne s'aime plus. Mais le peintre veut refaire le tableau et demande de poser à nouveau :
Voici des exemples très intéressants que nous avons reçu de vous :
Portrait de Lucian Freud par He XiaoFuEnfin, tu t’endors, mon petit chien. C’est une longue journée. Tu es un vrai espiègle. J’ai été absent de la maison seulement pendant une demi-heure, tu as presque déchiré mon canapé. Et tu as cassé la bouteille d’ l’huile par terre, quoi, tu veux faire la cuisine toi-même? La nourriture des chiens t’ennuie? Je me souviens que je t’ai donné de la viande hier. C’est de ma faute, il faut que je range la bouteille dans le placard, tu es assez grand pour sauter sur la table. Nettoyer la cuisine, c’est la chose la plus pénible. Surtout que mon T-shirt est sali par l’huile. Je ne l’ai pas lavé encore, laisse tomber, je vais le faire demain. Regarde, ton visage tout mignon. Tu es comme un ange quand tu es endormi. Tu es mon préféré malgré tout. Quand le confinement sera fini? Travailler à distance sur l’écran de l’ordinateur me fait mal à la tête. Grâce à toi, je peux au moins prendre l’air lorsque je te promène. Tu as tant d’énergie, c’est bon. J’espère que tu ne seras jamais vieux et que je pourrai prendre soin de toi pour toujours.
Portrait de Frida Khalo par JingWei YuWow ! Je suis une belle femme ! Dieu m’envoie-t-il cette chance pour que je l’apprécie ? Mais j’appartiens à Diego seul, mais pourquoi ne me chérit-il pas, lui ?
Maintenant, je n’ai que vous autour de moi - petit singe coquin, chat effrayant, et oiseaux libres, comme je vous envie ah ! Vous allez jouer ailleurs ce soir ? Je veux que vous m’accompagniez. Je suis seule depuis trop longtemps. Vous êtes parti, je suis cette belle femme.
Dans cette peinture pleine de vitalité, on sent mon bonheur, on m'envie mais de quoi ? De mes riches expériences de vie ou de mes deux jambes emprisonnées ?
J’ai la certitude, l'adversité révèle les grands.










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